Photo de consoude en macération huileuse

Et voilà, nous sommes au plein cœur de l’hiver, il est donc temps de penser aux précieuses récoltes des racines.

L’hiver, saison idéale pour prélever les racines des médicinales

De l’automne à la fin de l’hiver, la sève organique n’est plus en activité dans les parties aériennes.
La plante a regroupé tous ses nutriments dans ses racines à l’abri du froid et du gel. Les tubercules sont gonflés de tous les nutriments utiles à la survie de la plante. C’est le moment où la racine est la plus active.

Il faut être certain de l’identité de la racine car, à cette période de l’année, la partie aérienne des plantes est souvent plus difficile à identifier. Vous pouvez vous aider d’un repère lorsque la plante est en floraison en plantant un piquet de reconnaissance.
La plupart des racines peuvent être conservées par séchage, certaines au contraire ne sont utilisables qu’à l’état frais.

Comment récolter les racines ?

Pour extirper les parties souterraines, privilégiez la fin de l’après-midi, alors que le soleil descend et que l’énergie de la plante revient aux racines.
Vous pouvez aussi récolter les racines en vous référant à un bon calendrier lunaire en jours racines.
C’est à cette période du calendrier que toute l’activité de la plante est concentrée dans les rhizomes et tubercules, ce qui optimise la qualité et l’efficacité du remède.

Si la plante est une annuelle (ex : Ashwagandha), vous pouvez récolter la racine à la fin de son cycle lorsque les parties aériennes sont fanées mais pas complétement avec un petit outil.

Lorsque vous choisissez de récolter une bisannuelle comme la bardane, vous cueillerez la racine à l’automne/hiver de sa première année, au moment où ses parties aériennes commencent à disparaitre; vous pouvez aussi prélever au printemps de sa deuxième année, les jeunes pousses en rosettes vous aideront au repérage.

Quant aux plantes vivaces comme la valériane ou le fragon petit houx, le meilleur moment est d’attendre que la plante ait au moins deux voire trois ans, qu’elle soit bien forte et robuste.
Vous pourrez utiliser une pelle et fourche bêche, l’idée étant de travailler sur un sol non gelé, un peu détrempé pour faciliter l’arrachage.

Si vous récoltez en milieu sauvage, ce ramassage doit plus que tout autre être raisonné, car il peut amener à la destruction de la plante mère et par conséquent à la disparition de l’espèce.
Je vous invite à privilégier des sites où la population de l’espèce est dense.